Alors que nous entamons la rentrée de septembre 2023, il est essentiel de prendre connaissance de la situation économique et son impact sur la philanthropie au Canada au cours des premiers mois de l’année. Ainsi, pour vous aider à vous préparer face à ces défis, nous vous présentons un résumé des prédictions de la Banque Nationale du Canada et de Deloitte. De plus, nous verrons les potentielles répercussions pour les organismes du Canada.
Les prédictions de la Banque Nationale du Canada et de Deloitte
Selon l’Hebdo économique du 28 juillet 2023 de la Banque Nationale du Canada, l’économie canadienne a été confrontée à un impact négatif résultant des feux de forêt et de la grève au port de Vancouver. Également, les perspectives de croissance du PIB pour 2023 restent modestes. Une anticipation de hausse de 1.4 % devrait diminuer pour atteindre 0 % en 2024. Cependant, une lueur d’espoir réside dans le fait que les économistes ne parlent plus de récession probable, mais plutôt d’un ralentissement de la croissance économique.
De son côté, Deloitte, dans ses perspectives économiques de juin 2023, explique que le ralentissement de la croissance est surtout causé par l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt. Le taux de croissance anticipé du PIB pour 2023 est de 1.3 %, avec une prévision de 1 % pour l’année suivante. L’inflation devrait être maîtrisée à 3 % d’ici la fin de 2023. Les taux d’intérêt de la Banque du Canada devraient se stabiliser à 5 %, avec une perspective de décroissance à partir de 2024.
De plus, le taux de chômage devrait connaître une légère augmentation. Il passerait à 5.4 % fin 2023 selon la Banque Nationale du Canada et à 5.6 % selon Deloitte.
Enfin, l’immigration devrait continuer à stimuler l’économie. La population canadienne devrait connaître une hausse de 2.4 % en 2023, la plus forte augmentation depuis 1961.
Quels impacts pour le secteur philanthropique et les dons ?
Face à ce contexte économique, il est prudent d’anticiper une croissance modeste des contributions philanthropiques en 2023 et 2024. Ainsi, les organismes de bienfaisance devront faire preuve de créativité. Assurer la rétention de leurs personnes donatrices existantes, augmenter leurs contributions et attirer de nouveaux bienfaiteurs seront leurs priorités.
La bonne nouvelle est que malgré les préoccupations précédentes autour d’une possible récession, les économistes parlent désormais d’un ralentissement économique. Bien que cela puisse limiter l’ampleur des dons, de nombreuses personnes devraient continuer à soutenir les causes qui leur tiennent à cœur.
Cependant, les changements climatiques, devenus une réalité incontestable, créent un nouvel enjeu pour les organismes. Les records de températures, les événements climatiques extrêmes et l’effondrement de la biodiversité sont des sujets qui touchent directement la population canadienne. Ainsi, la sensibilisation à l’environnement, aux changements climatiques et à une économie plus responsable devient une priorité croissante chez les personnes donatrices.
Par conséquent, pour se démarquer dans un contexte économique incertain et répondre aux préoccupations environnementales grandissantes, les organismes devraient mettre l’accent sur des projets durables et responsables. La mise en avant d’initiatives visant à atténuer les effets des changements climatiques, à protéger la biodiversité et à promouvoir une économie responsable pourrait susciter un intérêt accru de la part des donateurs et donatrices.
La priorité à l’innovation et aux projets responsables et durables
En conclusion, la situation économique des premiers mois de 2023 montre un ralentissement de la croissance économique plutôt qu’une récession. Cependant, cela peut entraîner une croissance modeste des dons en philanthropique. Les organismes de bienfaisance devront rivaliser d’imagination pour maintenir le soutien de leurs personnes donatrices et en attirer de nouvelles. De plus, la préoccupation grandissante pour l’environnement et les changements climatiques devrait conduire les donateurs et donatrices à accorder une plus grande importance aux causes environnementales.
En restant adaptés aux réalités économiques, en faisant preuve d’innovation et en mettant en avant des projets responsables et durables, les organismes pourront surmonter les défis et continuer à faire une différence positive dans la société canadienne.